Le yoga du cachemire est avant tout célébration.
Célébration du vivant qui nous traverse à chaque instant sans que nous n’ayons rien a faire, à vouloir ou demander.
Il s’agit de revenir à nos sensations,
à l’écoute de ce qui est là, sans rien fabriquer, sans attente ni mémoire.
Nous pouvons alors constater ce qui est disponible, ce qui respire, ce qui est vacant mais également ce qui s’agrippe et s’accroche, ce qui vit en réaction à des expériences passées ou des anticipations futures. Nous prenons alors la mesure de nos schémas physiques et psychiques et observons combien nous fonctionnons par habitudes.
La posture n’est pas ici destinée à être effectuée parfaitement.
Il ne s’agit en rien d’une quelconque performance ou enjeu de réussite.
La posture est exploration et miroir de nos tensions, de nos blocages.
C’est par la reconnaissance, l’accueil et le respect de nos limites que s’ouvrira l’espace.
C’est en ne cherchant rien d’autre que ce qui est là, en ne rajoutant rien, pas de tension à la tension par un travail musculaire et en envisageant la posture comme expansion d’espace depuis nos limitations que petit à petit, au fil de la pratique nous laissons apparaître un corps sensible libre de ses encombrements.
C’est dans la lenteur, qui éveille la sensibilité, dans la conscience du moindre geste, du moindre mouvement, avec une attention particulière portée au Souffle que nous évoluons tout au long de cette pratique, méditation en mouvement, d’une extrême douceur et d’une extrême exigence à la fois.
Nous sortons de l’un ou l’autre pour entrer dans l’un et l’autre. Il n’y a rien à éliminer, il n’y a pas à attendre une transformation, c’est aujourd’hui, avec nos difficultés que nous trouvons notre liberté.
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